Planquez-vous, j’arrive !
Ca y est, j’en suis, moi aussi. Je l’ai fait. J’ai rejoint la communauté. La secte. Enfin, celle qui a réussi et qui est devenue religion officielle. La civilisation, quoi. Je vais enfin être regardé comme un être normalement constitué par mes amis, mes collègues, mes contemporains. Tout ça parce que j’ai craqué, à 39 ans. Vous me direz : il n’est jamais trop tard pour rentrer dans le rang. Pour devenir un adulte responsable.
J’y avais goûté il y a quelques années, très peu. Ca faisait bien 10 ans aux fraises que j’y avais plus touché pourtant… me jurant d’attendre l’ultime instant avant de rejoindre la horde, le troupeau, la file indienne. Repoussant, tel un petit village gaulois à moi tout seul, encore et toujours « l’envahisseur ». En vain. Lundi, j’ai craqué. J’ai allongé la tune et hop! En voiture Simone.
Moi qui, dans ma courte vie, ai roulé au bas mot la distance Terre-Lune (aller-retour) en train rien qu‘entre Charleroi et Bruxelles, qui ai usé mes fonds de culotte dans les trams, les bus et les aubettes de la capitale, me voilà donc (presque) devenu… un automobiliste! Un parmi d'autres.
Enfin, un genre de ‘Canada dry ‘ de conducteur je vous l‘accorde, vu que je déteste ça, et tout ce que représente en général une bagnole pour un mec : puissance, frime, excitation à deux balles. Et en prime, je vais pouvoir me fader l'agressivité des autres dans les carrefours et les embout's.
Le vrai bonheur ;-/…
Quoi ? Quelle bagnole ? me demanderont certains - les pauvres ! - intéressés par la bête... Euuh, attendez je vais voir sur l'étiquette. Enfin je veux dire la marque, à l'arrière. Bon ben euh... on s'en fout de la race, non? Elle est grise passe-partout et... automatique.
Oui, je sais. J’entends déjà les sarcasmes: « Une auto-ma-tiiiiiiiique?!?!?! ». Une bagnole « de gonzesse » au mieux, « de vieux », voire « d’handicapé », ou « d’Américain » au pire. Et parfois on peut même être les quatre à la fois. Car dans l’imaginaire populaire de l’homme moderne européen, la bagnole automatique, c’est un truc… d’énucléé.Oui vous pouvez aussi bouger une lettre, ça le fait aussi.¨[euh pardon je pensais 'eunuqueléé' en fait quand j'ai écrit cette phrase, rien à voir avec l'oeil donc ;-].
M’en fous. Les bagnoles et moi ça fait deux. Et depuis belle lurette. Voir passer une belle caisse m’a toujours fait autant d’effet que de mater des images pieuses de Benoît XVI en string, pour vous donner un exemple à la hauteur. D'ailleurs mon petit neveu de deux ans s'y connaît déjà bien plus que moi (en bagnole je veux dire, pas en images pieuses de Benoît XVI en string). Mais je ne suis pas jaloux. Juste un peu déçu par son penchant pour la chose.
Un volant, quatre roues et un moteur, rien de plus : le minimum syndical me convient. Rajoutez l'essence, quelques taxes et des assurances et le (mauvais) tour est joué.
« Prendre sa place, dans le trafic » chantait Francis… J'aurais tellement aimé pouvoir m'en passer de cette saloperie. Mais voilà... avec le petit bout d'chou qui va bientôt pointer son nez dans le doux train-train de notre quotidien... Disons que j'étais comme qui dirait un peu 'obligé'.
Ma Madame, elle avait vite pigé que la poussette dans le bus, tu oublies. Que prendre deux trams, trois calèches, quatre trains et une montgolfière pour aller faire un petit coucou à la belle famille le week-end dans le fin fond du tr... du c... de la Belgique, avec un bébé, c'est fini. Elle n'a évidemment pas tord. Pour aller « chasser le mammouth » aussi d'ailleurs (faire les courses si vous préférez), ce sera bien utile.
Il y a quelques plombes, j'avais esquissé une chanson qui commençait à peu près comme ça :
Je suis un moineau
Et je vous regarde de haut
Coincés dans vos petites voitures
Je vous chie sur la p’lure
Gardez vos coups de klaxon
Vous ne serez jamais des pinsons
(…)
Ben je crois que maintenant j’ai intérêt à raser les murs à mon tour et à faire attention à mon pare-brise. Vendu que je suis!
Bien sûr, il y a la ‘faute de goût’ - le choix de l’automatique - mais me voilà tout de même estampillé « normal » ou « adulte responsable » selon les critères modernes, grâce à cette chose... C’est chouette. Ceci dit, faîtes gaffe. Les apparences sont trompeuses. J'ai mon permis certes, pour le reste... planquez-vous : j’arrive!
J’y avais goûté il y a quelques années, très peu. Ca faisait bien 10 ans aux fraises que j’y avais plus touché pourtant… me jurant d’attendre l’ultime instant avant de rejoindre la horde, le troupeau, la file indienne. Repoussant, tel un petit village gaulois à moi tout seul, encore et toujours « l’envahisseur ». En vain. Lundi, j’ai craqué. J’ai allongé la tune et hop! En voiture Simone.
Moi qui, dans ma courte vie, ai roulé au bas mot la distance Terre-Lune (aller-retour) en train rien qu‘entre Charleroi et Bruxelles, qui ai usé mes fonds de culotte dans les trams, les bus et les aubettes de la capitale, me voilà donc (presque) devenu… un automobiliste! Un parmi d'autres.
Enfin, un genre de ‘Canada dry ‘ de conducteur je vous l‘accorde, vu que je déteste ça, et tout ce que représente en général une bagnole pour un mec : puissance, frime, excitation à deux balles. Et en prime, je vais pouvoir me fader l'agressivité des autres dans les carrefours et les embout's.
Le vrai bonheur ;-/…
Quoi ? Quelle bagnole ? me demanderont certains - les pauvres ! - intéressés par la bête... Euuh, attendez je vais voir sur l'étiquette. Enfin je veux dire la marque, à l'arrière. Bon ben euh... on s'en fout de la race, non? Elle est grise passe-partout et... automatique.
Oui, je sais. J’entends déjà les sarcasmes: « Une auto-ma-tiiiiiiiique?!?!?! ». Une bagnole « de gonzesse » au mieux, « de vieux », voire « d’handicapé », ou « d’Américain » au pire. Et parfois on peut même être les quatre à la fois. Car dans l’imaginaire populaire de l’homme moderne européen, la bagnole automatique, c’est un truc… d’énucléé.Oui vous pouvez aussi bouger une lettre, ça le fait aussi.¨[euh pardon je pensais 'eunuqueléé' en fait quand j'ai écrit cette phrase, rien à voir avec l'oeil donc ;-].
M’en fous. Les bagnoles et moi ça fait deux. Et depuis belle lurette. Voir passer une belle caisse m’a toujours fait autant d’effet que de mater des images pieuses de Benoît XVI en string, pour vous donner un exemple à la hauteur. D'ailleurs mon petit neveu de deux ans s'y connaît déjà bien plus que moi (en bagnole je veux dire, pas en images pieuses de Benoît XVI en string). Mais je ne suis pas jaloux. Juste un peu déçu par son penchant pour la chose.
Un volant, quatre roues et un moteur, rien de plus : le minimum syndical me convient. Rajoutez l'essence, quelques taxes et des assurances et le (mauvais) tour est joué.
« Prendre sa place, dans le trafic » chantait Francis… J'aurais tellement aimé pouvoir m'en passer de cette saloperie. Mais voilà... avec le petit bout d'chou qui va bientôt pointer son nez dans le doux train-train de notre quotidien... Disons que j'étais comme qui dirait un peu 'obligé'.
Ma Madame, elle avait vite pigé que la poussette dans le bus, tu oublies. Que prendre deux trams, trois calèches, quatre trains et une montgolfière pour aller faire un petit coucou à la belle famille le week-end dans le fin fond du tr... du c... de la Belgique, avec un bébé, c'est fini. Elle n'a évidemment pas tord. Pour aller « chasser le mammouth » aussi d'ailleurs (faire les courses si vous préférez), ce sera bien utile.
Il y a quelques plombes, j'avais esquissé une chanson qui commençait à peu près comme ça :
Je suis un moineau
Et je vous regarde de haut
Coincés dans vos petites voitures
Je vous chie sur la p’lure
Gardez vos coups de klaxon
Vous ne serez jamais des pinsons
(…)
Ben je crois que maintenant j’ai intérêt à raser les murs à mon tour et à faire attention à mon pare-brise. Vendu que je suis!
Bien sûr, il y a la ‘faute de goût’ - le choix de l’automatique - mais me voilà tout de même estampillé « normal » ou « adulte responsable » selon les critères modernes, grâce à cette chose... C’est chouette. Ceci dit, faîtes gaffe. Les apparences sont trompeuses. J'ai mon permis certes, pour le reste... planquez-vous : j’arrive!