Avec un nuage de lait, s'il vous plaît

Il y a les croissants, le thé, le café, la crémière et le sourire de la crémière… Et quel sourire ! Catherine Ceylac anime depuis 10 ans « Thé ou café » sur France 2, un rendez-vous du samedi aux petites heures du matin. Un moment de douceur, d’intimité et de confidence. Une rencontre, chaque jour avec une personnalité : artiste, philosophe, politique… En Belgique, Michèle Cédric avait signé les plus belles pages du genre avec l’émission « Dites-moi ».

Catherine Ceylac… Compagne de route et de cœur de Claude Sérillon, figure marquante du journalisme à la télévision française. A deux, ils renvoient une certaine image du service public : intelligent, citoyen, à l’écoute des bruissements de la société.

Je m’égare. Revenons à « Thé ou café ». Comment est-ce qu’on crée un cocon à la télévision ? Quand il y a un décor, des caméras, des rails par terre, des techniciens, des assistants, des spots aveuglant… ? Savoir faire abstraction de tout ce qu’il y a autour, du fabriqué, de l’artificiel, pour faire comme si on était réellement à la maison. Ca fait partie du métier d’intervieweur, faut croire… Et de celui d’interviewé.

Il y a juste un truc qui m’énerve un peu beaucoup dans l’émission : on ne voit quasi jamais les invités sauter sur les petits pains, se tartiner une couque avec du beurre, avaler une bonne larme de café en faisant de grands « slurp ! »…

A lire : Catherine Ceylac, « Secrets de plateau. 10 ans de Thé ou Café sur France 2 », éditions Cherche-Midi.

Mardi à 22h35, il y aura une soirée spéciale avec des tas d’invités passés dans « Thé ou café » en dix ans. Style Mireille Dumas, ou « Avis de recherche » de Patrick Sabatier. Suis pas sûr que ça soit une bonne idée... L’impression que ce moment tranquille du matin partagé entre la présentatrice, son invité et moi est soudain sous le feu des projecteurs à une heure de grande écoute. Mais bon, on essaiera à son tour de faire abstraction de tout ce qu’il y a autour...