(From Ireland) - The road to Dalkey

Publié le par alf

La route est sinueuse juste ce qu’il faut, elle grimpe mais pas trop.

Pas de trottoir ou presque, et les voitures se font discrètes. On est à Vico Road, à 30 minutes en train de Dublin. La Côte est sauvage. On m’y a déposé pour une petite balade à pied jusqu’au centre du village de Dalkey, trois ou quatre kilomètres plus loin. C’est dans la Killiney bay, un peu en hauteur, que se cache la fameuse maison blanche, objet de ma convoitise et de ma promenade du jour.

Dans ce coin d’Irlande, les lieux portent des noms italiens. Plus loin, ‘Sorrento park‘, ‘Sorrento road‘, ‘Sorrento terrasse‘… Ici c’est carrément la baie de Naples à laquelle il est fait allusion. Et c’est vrai que le spectacle est à la hauteur. J’arrive en face d’une grille noire assez large. Pas un chat. Juste un mur qui longe une propriété: celle de Bono.

Un petit chemin part de la route et descend vers la mer, un peu abrupt. De chaque côté, des murs de pierres, une végétation luxuriante et des centaines de petits mots griffonnés sur la roche, adressés à l’auteur de Bloody Sunday… En anglais, en tchèque, en italien ,en suédois, en flamand, etc. Toujours pas un touriste ou un fan à l'horizon. Moment appréciable. Plaisir d’être seul pour le savourer.

J’arrive en bas, sur la plage. Deux autochtones promènent leur chien. Le ciel hésite entre la fureur des larmes, un noir charbonneux et la flamme d’un soleil irradiant. Des galets, du vent, les rochers qui affleurent à la surface de la mer… Un brin austère, oui. Et même si Bono n’est venu s’installer ici que dans les années 90, on comprend mieux, à rôder du côté de Vico road, pourquoi la musique de U2 sonne comme elle sonne...

Plus loin en repartant, je croise le château urbain d’Enya, genre gros légo un peu kitschounet. J’ai beau chercher je ne trouve rien, pas un graffiti à me mettre sous la dent…

Plus loin encore, alors que les cloches tubulaires résonnent dans le baladeur et entre mes oreilles, un vieil Irlandais de 84 ans m’accoste et me parle… de la guerre 14-18 en Belgique. Je ne comprends pas la moitié de ce qu’il me raconte. Lui non plus, quand c’est à mon tour de l‘ouvrir… Un partout! Il m’indique la mer, agitant son essuie, avant de s’y précipiter pour une petite baignade. Je poursuis vers Dalkey, pour reprendre le Dart. Je repense à Bono - que je n'ai bien sûr pas vu ;-) -  et au vieil Irlandais.

You guys made my day!

Publié dans somewhere'land

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M
Il faut définitivement choisir l'Irlande ! (bien que je ne sois jamais allée en Amérique ! lol). Cette terre de fée appartient à mon coeur !<br /> PS : Merci pour ton petit comm :) Repasse quand tu veux, tu seras toujours le bienvenu.<br /> Bonne journée et bonne continuation<br /> Moira
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A
Mais toi itou Moira! bonne balade irlandaise
B
bel hommage que tu rends ici a l'irlande... autrefois j'aimais a dire de facon inconditionnelle que j'aimais l'irlande ( quand je dis "autrefois", c'etait il y a 2 ans à peine), mais à present l'irlande me hante, je ne sais si je dois me tourner vers elle ou vers l'amerique qui m'a tj retenue à elle.  j'ai fait des infidelités a l'amerique en aimant trop l'irlande peut etre... alors, l'irlande : terre des fées ou des malefices?...je ne sais pas et je ne puis trancher...
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A
tu es captive d'un double sortilège plutôt sympathique ! ... j'ai également eu la chance de plonger dans les deux chaudrons et je comprends un peu mieux aussi ce qui fait l'attrait de l'une ou de l'autre