extraordinary machine - fiona apple

Publié le par alf

Fiona Apple. Un nom d'actrice porno, non? Rien à voir cependant. La belle frôle sans doute plus la mort que les corps. Malgré de bonnes critiques lues sur ses précédents albums, j'avais toujours été réticent à louer un de ses cd. Trop jolie pour être honnête. Tous ces branleurs de journalistes voulaient se la faire, pour sûr. Donc, probablement pas réglos. Et puis plus rien... Pendant plusieurs années. Et puis cet album, qui sort après de nombreuses turpitudes: gelé par la maison de disques parce que pas assez commercial, sans hit aucun, trop aride (et pas assez Powter?). Tout ça a fini par une manifestation de son fan club venu faire le sittin' permanent ou quelque chose comme ça devant les locaux de Epic (Sony) avec un slogan en banderolle: "Free Fiona". Les sbires du marketing ont été tellement émus du ramdam qu'ils ont décidé de la garder dans leur écurie, mais ils ont fait remixer l'album quand même, pour le "lisser". Enfin, pas tout mais plusieurs morceaux, et sous l'oeil attentif de miss Pomme, ouf.

 

Je l'ai donc loué, cet album intitulé "extraordinary machine", avec la photo de petits tubercules gelés en couverture. Première écoute: un émerveillement. Cette fille possède une voix d'Outre-tombe; un voile inquiétant sur les cordes vocales. Une voix habitée par un fantome. En mémoire, son visage: pénétrant; celle de la blonde maladive, qui va se faire vomir cinq fois par jour. Je crois qu'elle a vécu ça, la Fiona. J'ai lu quelque part (dans Rolling Stones?)qu'elle ne possédait rien, ne s'achetait jamais de vêtements neufs, vivait dans un petit cottage je sais plus où, où des cartons faisaient office de table ou d'armoires, ou pas loin... Pas une qui franchement donne envie... Cette fille cache de terribles secrets, pour sûr. Et pourtant, sa musique est loin d'être morbide. Aussi éloignée de l'angoisse que de la pop-rock acidulée. Et à 180 ° des sacro saints couplets-refrain basiques et des gimmicks de guitares crades pour "chanteuse rebelle".

 

Non, des atmosphères entre jazz, blues et bastringue (il y a beaucoup de "bruitages"), une petite musique qui séduit sans que l'on en devine le secret, d'emblée. Des histoires sur lesquelles on reviendra. Des images qui défilent comme on ferme les paupières: la bande son d'un film, peut-être... mais lequel? Moi en tout cas, je recroquerai fissa dans la pomme.

 

Publié dans music'land

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M
salut  ! merci pour ton commentaire sur mon blog.. le tien est très sympa aussi !<br /> J'aime beaucoup Fiona Apple.. mais pour l'instant je n'ai pas accroché sur ce dernier opus... Il ne recèle pas la même chose que Tidal et When the pawn... bref je vais me replonger dedans de toute façon !<br /> à+ ! :)
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