Ob-la-di-Ob-a-ma, Life goes on, Ooooooh ! La la la la…
Il est des jours ou le cœur est léger, l’esprit vagabond, l’œil pétillant. Je dirais même plus : chafouin. Des jours ou l’on a envie de sautiller dans la rue en souriant bé(a)tement, même aux pires tronches de cake croisées sur le chemin, quitte à se faire traiter de débile ou d’imbécile heureux, et ça sans sourciller. Des jours trop rares où le cours du Monde, après un long fleuve intranquille, tellement prévisible en ballotements, en glissements vers le toujours pire, laisserait poindre un « je ne sais quoi » d’inattendu, de positif, de joyeux. Enfin.
Ca faisait une semaine que je pensais aux USA, aux élections, à la tête d’Obama qui rit et à celle de Robocop-McCain qui pleure, ou du moins qui aurait ce sourire encore plus figé que d’habitude. Celui du perdant.
Bien sûr, il serait encore temps demain, de revenir sur Terre, de se demander ce que signifie vraiment être un Démocrate américain, pour nous Européens. Et jusqu’où ça impliquerait que la politique US allait changer - pour eux et pour nous -, avec un Obama devenu président. Mais après huit ans de Busherie, comment oser faire la fine bouche ?
Et puis il y avait cette chanson qui me poursuivait, qui me trottinait joyeusement en tête depuis des jours. Cette chanson des Beatles, dont j’avais légèrement déformé les paroles : « Obaldi-Obama, Life goes on, Oooooh ! Laaaa-la-lala Life goes on ! » Pas leur meilleure pour sûr. Même limite neu-neu, avec une mélodie presqu’aussi benêt et lourdingue que du Status Quo... Mais bon, pourquoi, là encore, faire la fine bouche ? Ca rimait, c’était joyeux et ça durerait le temps que ça durerait…
Par instinct et par curiosité, je suis quand même allé jeter un œil au bouquin de Steve Turner intitulé « L’intégrale Beatles - le secret de toutes leurs chansons ». Et j’y ai lu ceci : « Paul entendit pour la première fois les mots « Ob-La-Di, Ob-La-Da » dans la bouche d’un joueur de congas nigérian, du nom de Jimmy Scott (…) Il était renommé pour ses expressions : « il les utilisait à toute heure du jour » (…) « Il appartenait à une tribu Yorumba, et si vous rencontrez un Yorumba, il vous dira que Ob-La-Di, Ob-La-Da veut dire ‘Life goes on’ (la vie continue) ».
J’étais content. J’avais quand même réussi à trouver un petit lien entre Obama et cette chanson : l’Afrique ! Obama allait gagner, pour sûr. C’était un signe ! D’ailleurs, n’avais-je pas un jour prédit, des semaines avant tout le monde, l’élection de Julien Doré à la Nouvelle Star ? Je vous le dis, sur les trucs importants, je ne me trompe jamais !
Trêve de plaisanterie,concluons : après l’interminable interlude du Neu-neu US number one, Georges Dobbelyou Bush, je vous invite tous à faire « Fingers crossed » et à chantonner avec moi et les Beatles : Ob-la-di…
Yep, la vie continue aux USA… Demain.