Un joyeux blog-anniversaire-euh!
Un an. Il y a plus ou moins un an, je me lançais dans l’aventure de ce blog. Pour me changer les idées, pour m’aérer la tête. Comme une soupape de sécurité, en somme. Comme un trop plein d’énergie retrouvée (voir le lien smoking-no smoking pour comprendre), à exprimer.
Et aussi, pour le plaisir. Sortir du train-train, pervertir les règles, inventer des mots ou des tournures parfois, sans se faire latter par un grammairien orthodoxe, oublier un s au bout d’un participe passé, baratiner avec ironie et mauvaise foi, sans devoir sortir l’attirail d‘une argumentation étudiée en soufflerie et approuvée par la Faculté. Le bon-heur ;-) !
Et puis donner son avis, parler de tout et de rien, comme au café du commerce, comme sur un blog quoi. Trop chouette! Parler d’un simple moment, d’une fraction de seconde, ou d’un programme télé intéressant ou débile, de l’actu qui fait le Monde, etc. « Musique, livres, expos, actualité, étrange lucarne, errances, bribes de mémoire, bruits de la rue... Un no man’s land pour quelques idées: mes textes, dessins, collages, photos, gribouillis… », comme l’annonçait la banderole publicitaire, là en haut, à droite de votre écran. Oui tout cela et de bien d’autres choses auxquelles je n’avais pas pensé en lançant la machine.
Ou encore, tenter le mélange, le métissage des genres, essayer de parler musique autrement (même si côté musique je n’ai finalement pas développé assez à mon goût), aborder sérieusement le pas sérieux ou au contraire mettre un peu de légèreté là ou ça plombe, faire le grand écart entre bribes de mémoire et instants présents. Refaire le puzzle en inventant des morceaux. Mixer mots et images. Construire des ponts. De bric et de broc. Parfois perturbant sans doute pour qui recherche ses petits. Soit. Ca c’est pour l’aspect « ambitions ».
Mais il y a un peu plus que cela tout de même… Car après avoir été bien seul sur ma petite île déserte, j’ai commencé à vous voir venir, d’abord timidement, et puis avec un peu plus d’aplomb. Un public! Des lecteurs??? Wouaw. Mieux : des gens avec qui é-chan-ger. Il me faut préciser ici que j’ai lancé ce blog sans rien dire à personne. Volontairement bien sûr. Une île déserte quoi... Mais j’attendais les pirates de passage, les assoiffés de troc, d’idées, de bons mots, de passions à partager, etc.
Je pourrais parler du blog en chiffres: 2 visiteurs le 5 janvier 2006, 91 le 19 décembre, 17.084 visiteurs uniques, un blog rank actuellement entre 55 et 60 en moyenne, un pic de visites (suis passé en une fois de 39 à 171 visiteurs uniques) le jour où j’ai écrit à propos d’un documentaire sur la « Guerre des espèces », les mots foutre, gang bang, éjac, cul et bagatelle (quoique le dernier est sans doute pour peu de chose dans l‘histoire). Hé, hé, demain…c’est reparti pour une montée de sève! Au total, 212 trucs-machin-bidule mis en ligne sur le blog et… autant de commentaires de votre part. Voilà qui est plutôt réjouissant!
Alors, pourquoi j’écris tout cela aujourd’hui? Ben c’est l’heure du bilan de fin d’année, non? Certes. Mais aussi parce que je suis en pleine expectative. Je me demande si, comme dit Kamel Ouali à la Starac’, je vais… « poursuivre l’aventure ». J’avoue tout d’abord que je pensais qu’il y aurait plus d’interaction, plus de messages, plus d’échanges. Bon je suis jamais content, c’est vrai. Et je devrais l’être en voyant vos petits surnoms s’inscrire régulièrement en bas d’un papier. Je le suis. Je ne vous citerai pas d’ailleurs, de peur d’en oublier un, mais comme dirait je sais plus qui : « ils se reconnaîtront ».
Au-delà de ça, il y a l’aspect technique. Je suis nul en informatique et je suis un peu malheureux de ne pas donner plus de subtilité à ce blog, graphiquement. Mettre plus en valeur les illus par exemple.
Par ailleurs, je me demande si le mélange des genres délibéré pratiqué sur ce blog ne me fait pas trop vite cataloguer dans la case « Zineke », ce qui en Bruxellois signifie « bâtard ». Alors faut-il choisir sa niche pour faire un bon blog? Sais pas. Et moi c’est pas trop mon truc, une seul niche. Et puis j’aime assez l’idée de projets limités dans le temps. Avec un début et une fin. Pour passer à autre chose. Alors, arrêter? Changer? Continuer tel quel?
En réalité, je ne sais vraiment pas. Vais dormir là-dessus, comme dit Morphée, car la Nuit porte conseil. Et comme les prochaines seront animées vu que comme tout le monde ou presque je vais faire la fête avec mes potes - ceux-là même qui ne savent pas, oui… - on choisira en 2007. A l’an prochain?