La bure ne fait pas le moine

Petit tour vendredi soir à la nocturne de la Foire du livre, côté Tours & Taxis. A chaque fois c’est pareil: trop de livres à ouvrir et à découvrir, trop d’animations, de tentations pour le regard (et je ne parle pas que des hôtesses d’accueil).

Une sensation de vertige assez frustrante en fait. Je me suis donc contenté de me balader et de regarder les gens, les connus et les pas connus.

Parmi les (petits et grands) VIP croisés du regard…

François Weyergans, le belgo-français qui a chopé le Goncourt (‘Trois jours chez ma mère‘) et qui avait l’air assez rock’n roll dans sa veste en cuir, mal rasé, en train de picoler du champagne avec une grand reporter de la RTBF;

Une autre gloire nationale: Noël Godin dit Le Gloupier, l’entarteur de service, avec son éternelle mallette à la main (quand il ne porte pas un plateau de pâtisserie, c’est sa mallette qu‘il promène), chemise rouge, la bedaine en avant, le regard enjoué du gamin en mal de mauvais coup. Quelques heures plus tard, je le revoyais en télé dans une bande de lancement pour une émission de divertissement de la télé belge… Coiffé comme Spandau Ballet. Avec plein de laque et tout... Le choc. Serait-il entrain de se pipoliser au-delà du supportable, pour un carabin de son espèce? Perso, je pense que ça fait juste partie de la stratégie: coiffer la frange pour se faire oublier… Et là : pif paf ouille!

J’ai aussi aperçu Guy Gilbert, le "curé des loubards", celui qui a marié Laurent et Claire (les têtes incouronnables de la famille royale). Encore un belge, quoi. Suis pas resté longtemps pour l’écouter. Mais il parlait du célibat des prêtres. Qu’il a choisi d’assumer, à trente ans. La phrase que j’ai retenue: « Moi à treize ans, l’église m’a baisé ». Du chiadé, du concis.

Et je me suis amusé à imaginer Le Gloupier croisant Guy Gilbert au mess de la Foire du livre… Impossible de trancher entre un possible attentat pâtissier ou une bonne tape amicale sur la bure.